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Page:Catherine de Sienne - Le Dialogue, Hurtaud, 1913, I.djvu/329

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CHAPITRE XLI

(71)

Comment ceux qui s’attachent aux consolations et visions spirituelles, peuvent être trompées par le démon transformé en ange de lumière. Des signes auxquels on reconnaît qu’une vision est de Dieu ou du démon.

Cet amour-propre spirituel expose aussi l’âme à un autre piège du démon, qui se transforme en ange de lumière.

Le démon épie, en effet, les dispositions de l’âme, et règle son offre sur ses attraits. La voit-il toute possédée de ce désir des consolations et des visions spirituelles, — auxquelles, pourtant elle ne devrait pas s’attacher, mais seulement à la vertu, s’estimant, en toute humilité, indigne de ces faveurs divines et ne considérant en elles, que mon amour qui les lui donne — le démon alors prend forme de lumière en cette âme. Tantôt il revêt l’apparence d’un ange, et il essaye de prendre cette âme à l’amorce de ce plaisir spirituel, qu’elle cherche dans les visions et les délectations de l’esprit.

Si l’âme ne retrouve pas alors une véritable humilité, pour repousser avec dédain toute les