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Page:Catherine de Sienne - Le Dialogue, Hurtaud, 1913, I.djvu/354

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CHAPITRE XLVIII

(78)

Du quatrième état qui n’est pas séparé du troisième, et de l’opération de l’âme, parvenue a cet état. Comment l’âme éprouve le sentiment continu de son union avec Dieu.

Je t’ai appris à quels signes, l’on reconnaît que l’âme a atteint la perfection de l’amour d’amitié, de l’amour filial. Je veux te découvrir maintenant quelle douceur l’âme goûte en moi, tout en demeurant dans son corps mortel. Dès qu’elle est parvenue au troisième état, dans cet état même, ainsi que je te l’ai dit, elle acquiert le quatrième état, qui n’est pas séparé du troisième, mais lui est si étroitement uni que l’un est inséparable de l’autre, de même que l’amour qu’on a pour Moi ne saurait exister sans l’amour du prochain. C’est un fruit produit par ce troisième état de parfaite union contractée par l’âme avec Moi, où elle reçoit ma Force. Désormais ce n’est plus par patience qu’elle souffre un désir ardent la presse, elle ne souhaite rien tant que d’endurer peines et tourments pour la gloire et l’honneur de mon nom.

C’est alors qu’elle se fait gloire des opprobres de mon Fils unique, comme le disait Paul, mon héraut : Je me glorifie dans les opprobres et les tribulations du Christ crucifié