Page:Catherine de Sienne - Le Dialogue, Hurtaud, 1913, I.djvu/355

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(2 Co 12, 9), et, dans un autre endroit : Où chercherai-je ma gloire, sinon dans le Christ crucifie. Je porte en moi, dit-il encore, les stigmates de Jésus crucifié dans mon corps (Gal 6, 14-17). Ainsi ceux qui ont la passion de mon honneur. et qui on faim du salut des âmes, courent a la table de la très sainte Croix. Ils n’ont d’ambition que de souffrir et d’affronter mille fatigues, pour le service du prochain, pour conserver pour acquérir la vertu, en portant dans leurs corps les stigmates du Christ, car l’amour crucifié qui les brûle, brûle dans leur corps ; il éclate dans le mépris qu’ils ont d’eux-mêmes, dans la joie qu’ils éprouvent dans les opprobres, dans l’accueil qu’ils font aux contradictions et aux peines que je leur accorde, de quelque côté qu’elles viennent et de quelque manière que je les leur envoie.

Pour ces fils bien-aimés, la peine est plaisir. Leur vraie peine, ce sont les joies, les consolations, les satisfactions que le monde parfois veut leur donner. Non seulement ils s’attristent des attentions que le monde a pour eux, par une disposition spéciale de ma Providence, alors que les serviteurs du monde sont contraints par ma Bonté de les vénérer et de les assister dans leurs besoins temporels, mais ils vont encore jusqu’à mépriser, par humilité et par haine d’eux-mêmes, la consolation spirituelle qu’ils reçoivent de Moi Père éternel. En vérité, dans la consolation, ce n’est pas le don,