Page:Catherine de Sienne - Le Dialogue, Hurtaud, 1913, I.djvu/360

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retirer de Moi et de ma grâce, après qu’elles sont ainsi devenues une même chose avec Moi et Moi avec elles. Toujours elles me sentent en elles, jamais je ne leur dérobe le sentiment de ma présence, comme je le fais aux autres, ainsi que je t’ai dit, quand je m’en vais et que je reviens, non que je retire ma grâce, mais seulement le sentiment de mon union avec elles, pour les amener ainsi à la perfection. Une fois qu’elles ont atteint à la perfection, je supprime ce jeu de l’amour des départs et des retours. Je l’appelle jeu de l’amour, parce que c’est par amour que je m’en vais, c’est par amour que je reviens. Non pas Moi en vérité Je suis le Dieu immuable, je ne me meus pas ; c’est le sentiment de ma présence, que ma Charité procure à l’âme, qui disparaît pour revenir encore.