Page:Catherine de Sienne - Le Dialogue, Hurtaud, 1913, I.djvu/381

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Apôtres, les livres des Evangiles. Les Martyrs l’ont possédée, pour affirmer, par leur sang, la lumière de la très sainte Foi, le fruit et les trésors du Sang de l’Agneau. Elle était dans les vierges, par le sentiment de la charité et de la pureté. Elle est dans les Obéissants, qui manifestent l’obéissance du Verbe et témoignent de la perfection de l’obéissance qui s’est affirmée avec éclat dans ma Vérité, lorsque, pour accomplir le commandement que je lui avais imposé, Elle courut à la mort ignominieuse de la croix.

L’ancien et le nouveau Testament sont tout remplis de cette lumière. Dans l’Ancien, c’est cette lumière, infuse par ma grâce et ajoutée à la lumière naturelle, qui illumina l’intelligence des saints Prophètes et fit d’eux les Voyants, qui regardaient dans l’avenir. Dans le Nouveau, n’est-ce pas aussi par cette lumière, que tout le détail de la Vie évangélique est manifesté aux fidèles du Christ ? Et, parce que toutes deux procèdent de la même lumière, la loi nouvelle n’a pas abrogé la loi ancienne, elle en est inséparable, elle n’a détruit en elle que cette imperfection, d’être fondée uniquement sur la crainte. Quand vint le Verbe, mon Fils unique, avec la loi d’amour, il la compléta en lui donnant l’amour. A la crainte du châtiment, il substitua la crainte sainte. C’est ce que ma Vérité disait aux disciples pour leur montrer qu’il ne détruisait pas la loi : Je ne suis pas venu abroger la loi, mais la perfectionner (Mt 5, 17) . Comme s’il eût dit : " Jusqu’à maintenant