Page:Catherine de Sienne - Le Dialogue, Hurtaud, 1913, I.djvu/382

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la loi est imparfaite, mais, par mon Sang, je la ferai parfaite : je l’achèverai en ce qui lui manque, en faisant disparaître la crainte du châtiment, pour ne lui donner d’autre fondement que l’amour et la crainte sainte.

Et qui prouve que ce fut là la vérité ? La lumière surnaturelle qui, par grâce, fut donnée et qui est donnée toujours à qui la veut recevoir. Toute lumière qui sort de la Sainte Ecriture, est venue et vient de cette lumière. Les Ignorants orgueilleux, les Scientistes, s’aveuglent à cette lumière, parce que leur orgueil et le nuage de l’amour-propre recouvrent et cachent pour eux cette clarté. C’est pourquoi, ils entendent la Sainte Ecriture littéralement plus que spirituellement. Ils n’en goûtent que la lettre, à force de compulser les livres : ils ne savourent pas la moelle de l’Écriture, parce qu’ils se sont privés de la lumière qui l’a composée et qui aussi en révèle le sens.

Ces beaux savants s’étonnent On les surprend murmurant, quand ils voient de pauvres gens grossiers et sans instruction, goûter la Sainte Ecriture, et faire montre d’autant de lumière dans la connaissance de ma Vérité, que s’ils l’avaient étudiée bien longtemps ! Il n’y a là, pourtant, nulle merveille. Ils ont étudié, oui, mais leur étude a porté sur la cause principale, sur la Lumière elle-même, d’où procède la science. Mais comme ces superbes ont perdu cette lumière, ils ne voient pas, ils ne reconnaissent pas ma Bonté, dans cette lumière même, répandue par ma grâce dans mes serviteurs. Aussi je te dis,