Page:Catherine de Sienne - Le Dialogue, Hurtaud, 1913, I.djvu/401

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de la connaissance d’elle-même. Ces lumières particulières sont des grâces que je lui accorde, pour qu’elle grandisse toujours. Car, en cette vie, l’âme n’est jamais si parfaite, qu’elle ne puisse encore s’élever à une plus grande perfection d’amour.

Il n’y a que mon très cher Fils unique, votre chef, qui ne pouvait croître en perfection, parce qu’il était une même chose avec moi et moi avec lui. Son âme par conséquent était béatifiée par l’union de la nature divine ; mais vous, ses membres, vous encore voyageurs, vous êtes toujours susceptibles d’une perfection plus grande. Vous ne vous élevez pas, pour cela, à un autre état, comme il a été dit, puisque c’est le dernier auquel on arrive, mais vous pouvez à votre plaisir, par le secours de ma grâce, développer sans cesse la perfection de ce dernier état.