Page:Catherine de Sienne - Le Dialogue, Hurtaud, 1913, I.djvu/448

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Et voilà pourquoi, souvent, l’âme tombe dans la tristesse et dans l’ennui au point de devenir insupportable à elle-même. Elle nuit ainsi à sa perfection et elle ne s’en aperçoit pas ; elle ne se rend pas compte qu’elle est tombée dans la corruption de l’orgueil, et qu’elle est là gisante. S’il en était autrement, si elle était vraiment humble, sans aucune présomption, elle verrait à cette lumière que c’est moi la douce et suprême Vérité, qui distribue à chacun l’état et le temps, et le lieu, et les consolations, et les tribulations, suivant qu’il est nécessaire à votre salut et à l’acquisition de la perfection, à laquelle moi-même j’appelle les âmes. Elle verrait aussi que tout ce qui vient de Moi, c’est par amour que je le donne, et que c’est avec amour par conséquent et avec respect, qu’elle doit recevoir tout ce que je lui envoie.

C’est ce que font ceux qui forment la seconde catégorie, c’est-à-dire ceux qui arrivent au troisième état. C’est de ceux-là que je parlerai, et qui sont dans les deux états de la très parfaite lumière.