Page:Catherine de Sienne - Le Dialogue, Hurtaud, 1913, I.djvu/451

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


Après vous avoir enseigné la voie, la doctrine, la règle à suivre, pour pouvoir arriver à la porte de la vie éternelle qui est moi-même avec la clef de son précieux Sang, répandu avec un si ardent amour, et tant de haine et de douleur de vos fautes, ne vous semble-t-il pas l’entendre vous dire, ce doux Verbe d’amour qui est mon Fils " Voici que je vous ai tracé le chemin et que je vous ai ouvert la porte avec mon Sang. Ne soyez donc plus négligents àme suivre ; ne vous attardez plus dans l’amour égoïste de vous-mêmes, dans votre ignorance de la voie, dans votre présomption à vouloir me Servir à votre convenance, à votre manière et non à la mienne. "

C’est moi qui vous ai tracé cette voie toute droite, par ma Vérité le Verbe incarné et qui l’ai cimentée de son Sang ! Debout donc, en avant, et suivez-le Nul ne peut venir à moi le Père, sinon par Lui. Il est la voie, il est la porte par laquelle il faut passer pour parvenir à moi, l’Océan de paix.

Après que l’âme, pour l’avoir doucement contemplée et connue, est arrivée à goûter cette lumière, elle accourt comme embrasée et toute possédée d’amour à la table du saint désir. Elle n’a plus de pensée pour elle-même, elle ne cherche plus de consolation personnelle, soit spirituelle, soit temporelle ; elle estime posséder tout dans cette lumière et dans la connaissance qu’elle lui procure, et sa propre volonté ne lui est plus rien. Dès lors elle ne refuse aucune affliction, de quelque côté qu’elle lui arrive. Environnée de souffrances