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Page:Catherine de Sienne - Le Dialogue, Hurtaud, 1913, I.djvu/461

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CHAPITRE V

(102)

Comment l’on doit reprendre le prochain, sans tomber en de faux jugements.

Ecoute maintenant, très chère fille. Pour mieux t’expliquer ce que tu me demandais, je t’ai parlé de la lumière générale, que tous vous devez avoir, en quelque condition que vous soyez. Cette lumière éclaire tous ceux qui sont dans la charité commune.

Je t’ai parlé ensuite de ceux qui sont dans la lumière parfaite. A propos de cette lumière, j’ai distingué deux catégories de parfaits : les uns qui se séparent du monde et s’appliquent à mortifier leur corps ; les autres, qui travaillent à faire mourir entièrement leur volonté propre. Ceux-ci sont les vrais parfaits, qui se nourrissent à la table du saint désir.

Maintenant, c’est à toi que je parlerai, en particulier, et, en te parlant, je parlerai aussi aux autres, pour satisfaire à ton désir. Pour que l’ignorance ne mette pas obstacle à la perfection à laquelle je t’appelle, je veux que tu observes, principalement, ces trois points.

Le démon pourrait, sous le manteau de l’amour