Page:Catherine de Sienne - Le Dialogue, Hurtaud, 1913, I.djvu/471

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


CHAPITRE VIII

(105)

Résumé de ce qui précède, avec une addition sur la correction du prochain.

J’ai donc, très chère fille, satisfait à ton désir en t’expliquant ce que tu me demandais sur la manière de reprendre ton prochain, sans te laisser tromper par le démon ou par ta faible vue. A moins de révélation expresse venant de moi et concernant une faute particulière, ta correction doit toujours demeurer générale. Elle doit âtre accompagnée d’humilité et observer la méthode que je t’ai indiquée, qui consiste à te réprimander toi-même en même temps que les autres.

Je t’ai dit ensuite et je te répète, qu’il n’est permis d’aucune manière, de juger les créatures en général, ni mes serviteurs, en particulier, en induisant l’état intérieur de leur âme des dispositions heureuses ou fâcheuses dans lesquelles ils se trouvent. Je t’ai donné la raison pour laquelle tu ne peux pas juger, et serais, si tu jugeais, trompée dans ton jugement. Ce que vous devez au prochain en ce cas, toi et les autres, c’est la compassion. Le jugement doit m’être réservé.

Je t’ai exposé encore la doctrine et le principe