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CHAPITRE X

(107)

Comment Dieu exauce les saints désirs de ses serviteurs. Combien lui sont agréables ceux qui le prient, et frappent avec persévérance à la porte de sa Vérité.

J’ai fini, ma très chère fille, d’éclaircir tes doutes. J’ai procuré à l’œil de ton intelligence la lumière dont il avait besoin pour éviter les pièges que le démon te pourrait tendre, et j’ai satisfait ainsi à toutes tes demandes. Car Moi, crois-le bien, je ne méprise pas le désir de mes serviteurs. Je donne à quiconque me demande, et je vous invite tous à demander. C’est me déplaire vivement que dé ne pas frapper, en vérité, à la porte de la Sagesse de mon Fils unique, en suivant sa doctrine. Car suivre sa doctrine c’est comme frapper à la porte, en criant vers moi le Père éternel par la voix du saint désir, par d’humbles et continuelles prières. Et c’est moi le Père, qui vous donne le pain de la grâce par la porte de la douce Vérité. Parfois, pour éprouver vos désirs et votre persévérance, je fais semblant de ne pas vous entendre, mais je vous entends bien, et j’accorde à votre esprit ce dont il a besoin. C’est moi qui vous donne la faim et la soif avec laquelle vous criez vers moi, et je ne veux qu’éprouver votre