Page:Catherine de Sienne - Le Dialogue, Hurtaud, 1913, I.djvu/484

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Je suis assurée, ô Vérité éternelle, que vous ne mépriserez pas mon désir, dans les prières que je vous adresse ! Car je sais, pour l’avoir vu, selon que vous avez daigné me le manifester, et beaucoup plus encore, pour l’avoir expérimenté, que vous exaucez les saints désirs. Moi, votre indigne servante, je ferai tout ce qui est en moi, suivant que vous m’en ferez la grâce, pour observer votre commandement et votre doctrine.

Maintenant, ô Père éternel, je me souviens d’une promesse que vous m’avez faite, quand vous m’avez parlé des ministres de la sainte Église. Vous m’avez dit que vous m’entretiendriez plus en détail, en un autre endroit, des fautes qu’ils commettent de nos jours. S’il vous plaît de m’en révéler quelque chose, je vous écouterai, pour avoir un sujet d’augmenter en moi la douleur, et la compassion, et l’angoisse de mon désir pour leur salut. Car je n’ai pas oublié ce que vous m’avez enseigné, que c’est par la souffrance, et les larmes, et les douleurs, et les sueurs, et les prières de vos serviteurs, que vous enverriez la consolation, en réformant la sainte Église en lui donnant de bons et saints Pasteurs. C’est pour accroître en moi ce désir, que je vous adresse cette demande.