pour titre au livre : Dialogue de la Séraphique Vierge Catherine de Sienne… etc. Il a choisi cette désignation, explique-t-il, comme la plus communément reçue dans
Ainsi une traduction a été faite, c’est certain, par Cristoforo Giudini, et cette traduction a été corrigée par Dom Étienne Maconi.
Sur la marge d’un MS. on lit cette note : dialoghi stati latinizzati in parte dà Ser Crist. di G. Giudini ed in parte del B. Raim. dà Capua.
3° Un ex libris de la main de Dom Étienne relevé sur un Codex de la Bibliothèque de Pavie porte : Iste liber pertinet ad Domum S. Mariæ de Gratia prope Papiam Ordinis Carthusiensis, quem ego Frater Stephanus Monachus habui a venerabili P. F. Thomas Caffarini Antonii de Senis, qui nunc est Prior S. Dominici de Venetiis : loco cujus exhibui prefato Fr. Thomæ Dialogum, quem S. Mater Catharina composuit, licet in vulgari, sed ego latinizzari. (Gigli, préface V.)
Ce document a fait admettre une troisième traduction latine du Dialogue.
La latinisation faite par Maconi s’étend-elle plus loin que la collaboration fournie à Cristoforo pour la correction de sa version, correction qui aurait été assez considérable ?
Une fois la Légende de Raymond de Capoue connue, n’a-t-on point introduit dans les copies Guidini-Maconi les fragments qu’en avait donnés l’historien pour mettre le texte latin du Dialogue en accord avec celui de la Légende ?
Cette opération n’expliquerait-elle pas la note marginale du MS. Cristoforo ?
Le don fait par Dom Étienne au P. Thomas Caffarini, prieur du couvent des Saints-Jean-et-Paul de Venise, explique naturellement la présence de ce texte latin dans cette maison, telle qu’elle est attestée au Procès.
La traduction latine serait ainsi due à la collaboration à des titres divers des trois personnages.
L’édition de Cologne (1553), il est vrai, a prétendu reproduire l’original de Raymond de Capoue trouvé à la Chartreuse de Marsbach. Mais ce MS. est-il vraiment de Raymond ? N’est-ce point une copie exécutée par les soins de