Page:Catherine de Sienne - Le Dialogue, Hurtaud, 1913, I.djvu/58

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des éditions postérieures intitulèrent l’ouvrage Traité de la Divine Providence (Farri, 1579. Cornetti, 1589, etc.).

Gigli, dans sa préface générale, annonce qu’il donnera

    mum et sibi precipuum. Qui Magister R. etiam compescit legendam dicte beate in hoc volumine positam…

    Usque nunc dico anno Domini 1398.

    En 1398 : et le bienheureux est mort le 5 octobre 1399.

    Au cours de cette année qui lui reste, le Maître général est en Allemagne, faisant la visite des couvents à grand’peine, tellement il est exténué. Sa santé est ruinée et il s’éteint au couvent de Nuremberg. Est-il probable qu’il ait pu, dans ces conditions, au milieu des sollicitudes de sa charge, donner ses soins à l’achèvement de la traduction du Dialogue ? Au Procès de Venise on ne connaît qu’une traduction du Dialogue dont un exemplaire existe au couvent des saints Jean et Paul et qui aurait été faite par un homme de bien dévot de la Sainte, per quemdam valentem virum dicte virginis devotum. On ne le désigne pas autrement ; mais Raymond de Capoue était trop connu pour être indiqué en des termes si obscurs.

    2° Le MS. susdit nous apprend dans la même note à cette même date (1398). Reperitur autem dictus liber in Civitate Senarum complete translatus in latinum per quemdam aliumdicte beate in Christo filium qui usque nunc superest et appellatur ser Cristoforus de Senis ibidem scriba sive notarius ac vita et fama precipuus.

    Cette indication répond très exactement au Mémorial de Cristoforo di Gano Guidini : « Foi, perchè il dl. Libro era, et è per volgare ; e chi sa Grammatica, o di Scientia, non legge tanto volentieri le cose che sono per volgare, quanto fa quelle per lettara, per me medesimo et anco per utilità del Prossimo, mossimi, e fecilo per lettara puramente, sicondo il testo, non aggiungendovi cavelle : e me ingegnai di farlo el meglio ch’io seppi, e pugnai parecchie anni a mio diletto quando uno poco, quando uno altro. Poi, che, con la gratia di Dio, l’ebbi fatto, el mandoi a Pontignano a Donno Stefano di Currado che el corregesse, perciochè la maggior parte, n’aveva scritto egli, quando Catarina el fece. Poiche fù, corretto, e io el feci riscrivare a uno buono scrittore. »