Page:Catherine de Sienne - Le Dialogue, Hurtaud, 1913, I.djvu/62

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libro », que, dans la lettre qui est comme son testament, elle le recommande au P. Raymond son confesseur. Ces volontés dernières ne sont-elles pas une consécration ?

Au lieu de Traité de la Divine Providence j’ai donc intitulé le Dialogue : Le Livre de la Miséricorde.

Mais pareillement je n’ai pas voulu rompre en visière avec ces premiers disciples qui avaient vécu dans l’intimité de la séraphique vierge, entendu ses discours, assisté à ses extases, recueilli par l’écriture les oracles de la Divinité que dictait sa bouche virginale. N’y avait-il pas dans ces souvenirs, dans cette intimité continue avec la pensée de la sainte, une lumière ? Cristoforo Guidini, en collaboration avec Maconi qui corrigea son œuvre, a traduit en latin le livre : tous deux l’ont intitulé après coup : le Livre de la Divine Doctrine. S’il n’y a pas là une désignation précise de l’objet de l’ouvrage, on y retrouve un témoignage de sa provenance, l’acte de foi de témoins qui ont vu et entendu, J’ai repris leur titre pour l’ajouter au précédent, et c’est ainsi que l’indication explicite de l’ouvrage est devenue :


LE LIVRE DE LA MISÉRICORDE


Doctrine Divine


exposée en langue vulgaire
par la séraphique vierge Sainte Catherine de Sienne
et dictée à son secrétaire
pendant qu’elle était ravie hors d’elle-même
dans une extase de l’esprit.


Mais, comme avant-titre, j’ai conservé celui de Dialogue de Sainte Catherine de Sienne.

Il faut en croire Gigli, cette désignation est la plus simple, la plus populaire, la plus répandue.