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Page:Catherine de Sienne - Le Dialogue, Hurtaud, 1913, I.djvu/91

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PRÉLUDE

(1)


Comment une âme, ravie hors d’elle-même par le désir de l’honneur de Dieu et du salut du prochain, s’applique à l’humble oraison. Puis, après avoir vu l’union de l’âme avec Dieu par la charité, elle adresse à Dieu quatre demandes.


En s’élevant au-dessus d’elle-même, une âme tourmentée d’un très grand désir de l’honneur de Dieu et du salut des âmes, en arrive à s’exercer pendant quelque temps dans la pratique des vertus ordinaires et s’enferme dans la cellule de la connaissance d’elle-même, pour mieux connaître la bonté de Dieu envers elle. Car l’amour suit la connaissance et, en aimant, l’âme cherche à suivre la vérité et à se revêtir de la vérité.

Rien ne fait mieux goûter à la créature cette vérité, rien ne lui procure tant de lumière que l’oraison humble, continue, fondée sur la connaissance de soi-même et de Dieu. L’oraison ainsi comprise et pratiquée unit l’âme avec Dieu. En suivant les traces du Christ crucifié, par désir, par affection, par union d’amour, elle devient un autre lui-même. N’est-ce-pas ce que le Christ a voulu nous