Page:Catherine de Sienne - Le Dialogue, Hurtaud, 1913, II.djvu/146

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


CHAPITRE XXIV

(133)

Bref résumé de ce qui précède ; et comment Dieu dé rend aux séculiers de porter la main sur ses prêtres. Comment aussi il invite cette âme à pleurer sur ces prêtres prévaricateurs.

J’aurais bien d’autres crimes encore à te faire connaître, mais je ne veux pas plus longtemps en souiller tes oreilles. Je t’ai fait ce récit, pour satisfaire à ton désir et pour stimuler ton zèle à m’offrir les vœux, à la fois amers et doux, de ton amour. Je t’ai dit l’excellente dignité dont je les ai revêtus, en même temps que le trésor que leurs mains sont chargées de vous distribuer, ce Sacrement de mon Fils, vrai Dieu et vrai homme, que j’ai comparé au soleil, pour te faire comprendre que leurs fautes n’en altèrent pas la vertu. C’est aussi pourquoi, je veux pareillement qu’elles ne diminuent en rien le respect qui leur est dû. Puis je t’ai montré l’excellence de mes ministres fidèles, en qui brille la perle de la vertu et de la sainte justice.

Je t’ai expliqué ensuite, quelle grave offense commettent contre moi ceux qui persécutent l’Église, et l’irrévérence dont, par là même, ils se rendent coupables contre le Sang. Ce qui est fait contre mes ministres, je le considère comme un