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CHAPITRE V

(139)

Comment Dieu pourvut, en une circonstance particulière, au salut d’une âme.

Veux-tu savoir, ma fille, combien le monde se trompe sur les mystères de ma providence ? Eh bien, ouvre l’œil de l’intelligence et regarde en moi

tu verras le cas particulier que j’ai promis de t’exposer. Ce qui sera dit de celui-là, peut être appliqué en général à tous les autres.

Pour obéir au Père éternel et souverain, cette âme fixait alors son regard sur lui, avec un désir ardent, et le Dieu éternel, lui découvrant la damnation de celui qui avait été le sujet de cet événement, lui disait : Je veux que tu saches que pour arracher cette âme à l’éternelle damnation dans laquelle tu vois qu’elle se trouvait, j’ai permis cet accident, afin que, par son sang, il trouvât la vie dans le sang de ma Vérité, mon Fils unique.

Je n’avais pas oublié le respect et l’amour qu’il portait à Marie, la très douce mère de mon Fils unique, à laquelle ma bonté a accordé en l’honneur du Verbe, que quiconque, juste ou pécheur, l’honorerait comme il Convient, ne serait jamais la proie du démon infernal. Elle est comme une amorce,