Page:Catherine de Sienne - Le Dialogue, Hurtaud, 1913, II.djvu/257

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


CHAPITRE XVIII

(152)

Résumé de ce qui a été dit sur la divine providence.

Je t’ai donc donné une idée, oh ! bien incomplète, bien réduite, de ma providence vis-à-vis de toute créature, quel que soit son état. Je t’ai montré que dès l’instant que je créai le premier monde et le second, ma créature, en lui donnant l’être à mon image et ressemblance, je n’ai cessé de faire intervenir ma providence. Ce que j’ai fait, je le fais encore, et le ferai jusqu’au dernier jour, pour pourvoir à votre salut, car je veux votre sanctification, et tout ce qui vous arrive, est ordonné par moi à cette fin.

C’est ce que ne voient pas les mondains, les hommes de péché, parce qu’ils se sont privés de la lumière et, parce qu’ils ne le voient pas, t’ai-je dit, ils se scandalisent de moi. Néanmoins je les supporte avec patience, je les attends jusqu’au dernier jour et ne cesse d’ici là de subvenir à leurs besoins, à eux qui sont pécheurs, comme à ceux des justes, dans les choses temporelles et dans les spirituelles.