Page:Catherine de Sienne - Le Dialogue, Hurtaud, 1913, II.djvu/258

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Je t’ai exposé l’imperfection des richesses, en essayant de te donner quelque idée de la misère où elles conduisent ceux qui les possèdent avec un amour déréglé. Je t’ai dit l’excellence de la pauvreté et des vrais trésors qu’elle apporte à l’âme, qui la choisit pour son épouse et l’accueille, avec sa sœur, l’abnégation, dont je parlerai bientôt, en t’entretenant de l’obéissance. Je t’ai fait voir combien cette vertu me plaît, combien elle m’est chère, et de quels soins l’entoure ma providence.

Tout ce que je t’ai dit à la louange de cette vertu et de la très sainte Foi qui conduit l’âme à cet état si excellent et si parfait, est pour te faire avancer toi-même dans la foi et dans l’espérance, et t’amener à frapper à la porte de ma miséricorde. Crois bien, et d’une foi vive, que ton désir et celui de mes serviteurs je l’exaucerai, en vous ménageant des souffrances jusqu’à la mort. Mais, courage, réjouis-toi en moi, qui suis ton défenseur et ton consolateur.

Tu m’avais demandé de t’expliquer ma providence et les moyens que j’emploie pour subvenir aux besoins de mes créatures : c’est fait ! Tu vois donc bien que je ne demeure pas indifférent aux saints et vrais désirs.