Page:Catherine de Sienne - Le Dialogue, Hurtaud, 1913, II.djvu/335

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qui s’engagent sous le pont dans la voie du démon ; je t’ai dit leurs misères. La troisième réprimande, je la ferai entendre au jugement général. Je te parlai à cette occasion de la peine (les damnés et de la gloire des bienheureux, quand chacun aura retrouvé la propriété de son corps.

Je te promis aussi, et je te promets encore, que par la grande patience de mes serviteurs, je réformerai mon Epouse, je vous invitai tous à souffrir pour elle, en te confiant la douleur que me causait l’iniquité de mes ministres. Je t’ai fait voir l’excellence des prêtres dans la dignité à laquelle je les ai élevés, et le respect que j’exige pour eux de la part des séculiers. Leurs défauts ne doivent diminuer en rien le respect à leur égard. J’ai dit combien c’est me déplaire que d’en agir autrement. En même temps et par contraste, tu as pu considérer la vertu de ceux qui vivent comme des anges. A ce sujet, je t’ai entretenue de l’excellence du sacrement de l’autel.

En traitant des trois états de l’âme, je t’ai fait connaître les états des larmes, d’où elles procèdent, et comment elles se réfèrent aux différents états intérieurs. Toutes les larmes, ai-je dit, ont leur source dans le cœur, et je t’ai expliqué pourquoi. Je t’ai distingué quatre sortes de larmes, puis une cinquième qui cause la mort.

A ta quatrième prière, qui portait sur un objet tout particulier, j’ai répondu que j’avais pourvu au cas spécial dont il s’agissait, et tu sais comment je l’ai fait. C’est à ce propos que je t’ai expliqué ma