Page:Catherine de Sienne - Le Dialogue, Hurtaud, 1913, II.djvu/336

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providence générale et particulière, en te montrant comment du premier instant de la création jusqu’au dernier jour du monde, rien n’a été fait et rien ne se fait que par le conseil de ma divine providence. Dans tout ce que je permets, dans tout ce que je vous donne, dans les tribulations et dans les consolations, temporelles ou spirituelles, je ne fais rien que pour votre bien, pour que vous soyez sanctifiés en moi, pour que ma Vérité s’accomplisse en vous. Ma Vérité c’est que je vous créai pour que vous possédiez la vie éternelle, et cette vérité, je vous la rendis sensible par le sang du Verbe, mon Fils unique.

Enfin, en dernier lieu, j’ai satisfait au désir que tu m’exprimais en même temps qu’à la promesse que je t’avais faite, en t’entretenant de la perfection de l’obéissance et de l’imperfection de la désobéissance. J’ai dit d’où vient l’obéissance, ce qui la fait perdre. Je l’ai comparée à une clef nécessaire à tous. Puis je t’ai parlé de l’obéissance particulière dans les parfaits et dans les imparfaits, en ceux qui sont dans la religion et en ceux qui vivent en dehors de la religion, en déterminant distinctement et à part, la condition de chacun. Tu as vu la paix que procure l’obéissance, la guerre soulevée par la désobéissance, tuas pu comprendre quelle profonde illusion est celle du désobéissant, et comment la mort est entrée dans le monde, par la désobéissance d’Adam.

Maintenant, moi, Père éternel, souveraine et immuable Vérité, je clos ce discours en affirmant