Page:Catherine de Sienne - Le Dialogue, Hurtaud, 1913, II.djvu/342

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Beauté qui surpasse toute beauté’, Sagesse au-dessus de toute sagesse, bien plus, la Sagesse même ! Vous, le pain des anges, dans l’ardeur de votre amour vous vous êtes donné aux hommes. Vous êtes le vêtement qui couvre toute nudité, la nourriture qui réjouit par sa douceur, tous ceux qui ont faim. Car vous êtes doux, sans ombre d’amertume !

O Trinité éternelle, dans votre lumière que vous m’avez donnée et que j’ai reçue, avec la lumière de la très sainte foi, j’ai connu, par les explications aussi nombreuses qu’admirables, la voie de la grande perfection. Vous me l’avez montrée, pour que je vous serve dans la lumière et non dans les ténèbres, pour que je sois un miroir de bonne et sainte vie, et que je renonce enfin à cette existence misérable, où jusqu’ici et par ma faute, je vous ai servi dans les ténèbres.

Je ne connaissais pas votre Vérité, voilà pourquoi je ne l’ai pas aimée ! Et pourquoi vous ai-je ignoré ? Parce que je ne vous voyais pas, à la glorieuse lumière de la très sainte foi, parce que la nuée de l’amour-propre obscurcissait l’œil de mon esprit ! Et c’est vous, Trinité éternelle, qui par votre lumière avez dispersé ces ténèbres.

Qui donc pourra s’élever jusqu’à votre hauteur, pour vous remercier de vos largesses divines et de l’immense bienfait que vous m’avez accordé, par cette doctrine de vérité ? C’est vous-même qui me l’avez apprise ; elle est un don particulier que vous m’avez fait, en dehors des grâces communes que