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CHAPITRE XI

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Résumé du chapitre précédent, et du respect que l’on doit aux prêtres, qu’ils soient bons ou mauvais.

Je t’ai montré, ma très chère fille, comme un reflet de l’excellence de mes ministres. Je dis un reflet, en comparaison de ce qu’elle est en réalité. Je t’ai exposé la dignité dont je les ai revêtus, en les choisissant pour en faire mes ministres. A cause de cette autorité et de cette dignité dont je les ai investis, je ne veux pas, pour quelque faute que ce soit, que les séculiers portent la main sur eux. Eu touchant à mes prêtres, ils m’offensent misérablement.

Je veux, au contraire, qu’ils aient pour eux, tout le respect qui leur est dû, non à cause d’eux, comme je t’ai dit, mais à cause de Moi, à raison de l’autorité que je leur ai donnée.

Ce respect ne doit donc jamais diminuer, alors même que leur vertu serait amoindrie, parce qu’ils sont toujours, de par Moi, les ministres du Soleil, les dispensateurs du corps et du sang de mon Fils et des autres sacrements.

Cette dignité appartient aux mauvais comme aux bons. Tous sont investis des mêmes fonctions. Mais