beaux-arts restaurait les divinités de l’Olympe, et l’Espagne nous apportait, avec ses sentiments hautains et pointilleux, sa galanterie mystique et raffinée.
Agitée par ces efforts qui se croisaient en tous sens pour faire prévaloir les idées et les locutions étrangères, la France se voyait menacée de parler un jargon comme celui des ouvriers de la tour de Babel : c’était la confusion des langues ; nous devenions tour à tour Grecs ou Romains, Italiens ou Espagnols, mais nous cessions d’être Français.
Notre salut ne devait cependant pas se trouver là où on l’avait cherché d’abord. Aucune des voies qui se présentaient devant nous ne fut exclusivement suivie ; on ne scruta point nos anciennes traditions, on ne continua plus à prôner aveuglément le goût de la renaissance. Les Grecs et les Romains, réduits à leur juste valeur, n’exercèrent plus sur nous leur tyrannie. Les dieux mythologiques n’apparurent plus à nos regards que comme des images poétiques ; mais en dehors de toutes ces tendances, je ne voudrais pas dire de tous ces écueils, surgit une école nouvelle. L’inspiration vint d’en haut : de grands sei-