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naissance, quoiqu’elle soit des plus illustres du royaume. » (Mars 1684.)

« Elle a toujours été regardée comme l’arbitre des ouvrages d’esprit. » (Juillet 1695.)

« Cet ouvrage (l’Histoire de Gustave Wasa) est écrit avec beaucoup de feu ; l’on y trouve des expressions hardies, nouvelles et heureuses, qui marquent que le cœur des amants est connu à la personne qui a bien voulu se donner la peine de travailler à cet ouvrage. » (Février 1697.)

Examinons maintenant les critiques des contemporains. On lui a reproché d’avoir mêlé à des faits historiques le récit d’aventures galantes et fait parler à ses héros le langage des ruelles ; mais, en cela, elle a payé son tribut au goût de l’époque. Il y a des analogies singulières ; le même fait s’est produit dans l’histoire de l’art et dans celle de la littérature.

Ne voyons-nous pas, en effet, dans les Noces de Cana de Paul Veronèse les convives revêtus des costumes du xvie siècle, et les héros de Mlle  de Scudéry reproduire non-seulement les portraits et le caractère de