Page:Cavalin - Considérations hygiéniques et médicales sur le transport par mer des animaux domestiques.djvu/14

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par deux lanières, dont l’une, fixée en avant sur la partie droite, permet d’embrasser le poitrail de l’animal, et va s’attacher sur le côté opposé de la sangle ; à gauche et en arrière, est placée l’autre lanière qui sert d’avaloire. L’emploi de ces lanières est blâmable, car en se cordant, elles pincent la peau et déterminent par le frottement continu, des excoriations, de petites plaies linéaires au poitrail et aux fesses. Ces derniers accidents sont certainement écartés en substituant à ces lanières des tresses de chanvre, semblables à celles des plate-longes, qui offrent l’avantage de glisser sur la peau sans l’entamer.

Ces tresses donnent aux animaux des points de contact plus fixes et plus étendus sur l’appareil, et prêtent plus de solidité à la sangle. La largeur de ces tresses est de 0 mètre 07. On doit condamner également le nœud coulant de la sangle à suspension, parce qu’il blesse souvent les animaux ; en effet, sa grande mobilité fait avancer ou reculer l’appareil, qui cède aux mouvements désordonnés du sujet, lesquels sont dangereux pour les hommes de service. Le nœud de corde peut être remplacé par un crochet porte-mousqueton, semblable à celui du porte-lacs, dont on se sert pour abattre les animaux. Les avantages de cette modification sont évidents : il en résulte des blessures plus rares au tronc, une répartition plus régulière du poids du corps sur l’appareil de suspension, et l’opération est rendue plus prompte et plus sûre.