Page:Cavalin - Considérations hygiéniques et médicales sur le transport par mer des animaux domestiques.djvu/31

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ments à l’eau de mer en même temps qu’on arrose la tête avec de l’eau froide.

Plaies de la bouche et de la langue.

Ces accidents assez fréquents sont souvent produits avant l’embarquement, lors de l’achat ou pendant le voyage du lieu de provenance au port. Ils sont causés par des pressions brusques du mors ou de la longe qu’on a passée dans la bouche pour les faire trotter. On s’en aperçoit à la difficulté qu’éprouvent les animaux pour prendre et mâcher leurs aliments ; en outre, les lèvres sont quelquefois gonflées, la muqueuse de la bouche rouge et épaissie, chaude, douloureuse et la salivation abondante.

En ouvrant la bouche de l’animal on voit presque toujours de petites plaies sur la langue ou les barres[1].

Traitement. — Il faut débarrasser avec les doigts les petites plaies des débris d’aliments qui y adhèrent, puis donner de fréquents gargarismes avec de l’eau d’orge miellée et vinaigrée ou alunée. Les gargarismes s’administrent avec une seringue, une éponge ou un morceau de linge fixé à un bout de bois et trempé dans la préparation. Si la bouche exhale une odeur fétide, on emploie des gargarismes d’eau chlorurée. On nourrit les animaux avec des aliments tendres, des barbottages farineux, de la paille hachée et trempée pendant vingt-quatre heures dans l’eau.

  1. Espaces dépourvus de dents sur lesquels repose le mors.