Page:Cavendish - L’Art de dresser les chevaux, 1737.djvu/10

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n'ayant qu'un corps, elle ne doit avoir qu'une paire d'éperons, & qui doivent étre ceux de Vôtre Majesté, contre lesquels ils ne se rebelleront jamais, mais obeïront toûjours, & les prendront pour une Aide, plûtoſt que pour un Châtiment. Ils se rebelleront contre les éperons de ſes ſujets, & combien qu'ils les montent ſans éperons, comme des poulains, neantmoins ils les jetteront par terre, & peut-être leur feront prendre quelque tour de Roſſe, en sorte que Vôtre Majesté pourroit être en danger à la prochaine fois qu'Elle monteroit dessus. Mais Vôtre Majesté eſt un excellent Homme de cheval, comme je deſirerois qu'Elle fût, & je m'aſſeure, qu'Elle eſt telle; ce qui la rendra glorieuſe & ses ſujets heureux. Voilà l'augure, & le ſouhait, de celuy qui ſera, jusques au dernier ſoúpir,


SIRE,


DE VÔTRE MAJESTÉ


Le tres-humble, & tres-fidele serviteur, & sujet
GUILLAUME
DE NEWCASTLE.
D         A MES