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Page:Cavendish - L’Art de dresser les chevaux, 1737.djvu/6

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AU ROY

DE LA

GRANDE-BRETAGNE.


SIRE,



P LUS grand honneur je n’ay jamais eu, & je n’en puis souhaiter de plus sur-eminent, que celuy d’avoir été le premier Gouverneur de Vôtre Majesté, lors qu’elle étoit Prince de Galles, & âgée de huit ans seulement. Je remarquay alors par les tendrons d’un naturel Royal, quelle abondance de fruits vertueux Elle nous apporteroit en son âge plus meur. Je consideray Sa douceur naturelle, pour étre autant au dessus du commun, comme l’avantage de Sa naissance l’éleve par dessus le reste des hommes, comme si Dieu & la nature l’eussent destiné à presider sur le bon naturel mesme, qui est la base & le fondement de toute bonté. Mais le temps où nous sommes me fait croire, que la nature a départi tant de douceur, & de bonté à Vôtre Majesté, qu’elle n’en a point laissé à la plus grand part de Vos sujets. De forte que Vôtre Majesté