connu par ses ouvrages pour que j’aie rien de nouveau à dire de lui[1].
- ↑ Paul Scarron (né en 1610, mort en 1660), peut être considéré comme le créateur du burlesque en France. De ses nombreux ouvrages, l’on connaît surtout le Roman comique et le Virgile travesti. (Cf. Guizot, Corneille et son temps, et V. Fournel, La littérature indépendante et les Écrivains oubliés au dix-septième siècle.)
Walkenaër reportent le mariage à l’année 1652 ; cette dernière assertion paraît la plus probable. Voici en effet ce que nous trouvons dans la Gazette de Loret, du 9 juin 1652, au moment où Scarron venait de perdre un procès contre Françoise de Plax, seconde femme de son père, « la plus plaidoyante du monde, » comme il le disait lui-même :
Monsieur Scarron, esprit insigne,
Et qui n’écrit aucune ligne
(Du moins en qualité d’auteur)
Qui ne plaise fort au lecteur,
Avoit un procès d’importance
Au premier Parlement de France,
Lequel il a perdu tout net,
Pluzieurs opinans du bonnet
En faveur de sa belle-mère,
Ce qui le met fort en colère
Contre nosseigneurs les commis
De madame Sainte-Thémis.
Mais puisqu’un procès sur la terre
Est quasi pire qu’une guerre,
N’en avoir plus c’est un repos
Dont il se plaint mal à propos ;
Car enfin, ledit personnage
Ayant contracté mariage,
Avec une épouse ou moitié
Qu’il a prise par amitié,
Il étoit chargé, ce me semble,
De deux pezans fardeaux ensemble
Or, ses foibles et petits bras
N’ont bezoin de tant d’embarras,
Car avec sa paralizie,
Crüel fléau de sa poëzie,
Ce serait un mal plein d’excès
Qu’une femme avec un procez.
Le témoignage de Loret permet de croire que le mariage de Scarron était peu antérieur à la perte du procès, il faut donc admettre qu’il eut lieu en avril ou mai 1652.