Page:Cazalis - Le Livre du néant, 1872.djvu/46

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leront longtemps d’égalité politique et sociale ; mais il faudrait d’abord celle des cerveaux et celle des muscles. C’est en effet la Nature, plus encore que la société, qui fait le corps et l’âme des valets, crée les petits et les grands, les manants et les nobles. Or les révolutionnaires, faute de la pouvoir atteindre ou de raisonner, au lieu d’elle, décapitent les rois, les aristocrates et les Dieux, tous les ci-devant ! Ainsi ces bêtes blessées, qui, stupides et furieuses, attaquent, brisent et broient des arbres, à défaut de l’ennemi caché.




À voir l’éternelle misère de ce monde, il semblerait que le Ciel nous méprise, et ne fasse guère plus attention à nous, qu’un vieux lord blasé au grossier spectacle de combats de dogues contre des rats.