Page:Cazeneuve - Etude sur la race bovine gasconne.djvu/20

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une des grandes œuvres de la révolution[1]. La division des propriétés, en effet, a permis de mieux travailler les terres, de faire plus de fourrages et de mieux nourrir les animaux. Or la vache convient essentiellement à la petite culture ; le prix d’achat, inférieur au prix des bœufs, la met plus à la portée de la bourse du petit cultivateur, de plus, les produits qu’elle donne compensent les frais d’entretien pendant la morte-saison, alors que le bœuf est nourri en pure perte une grande partie de l’année, excepté durant l’époque des labours. Aussi les femelles sont-elles beaucoup plus nombreuses, et pour en retirer le plus de bénéfices, les livre-t-on à la reproduction. On possède de la sorte un nombre d’élèves supérieur aux besoins de l’agriculture. Ce n’est pas à dire cependant que l’élevage ne dût encore titre pratiqué sur une plus vaste échelle, les éleveurs y trouveraient leur intérêt ; les débouchés ne faisant point défaut, on écoulerait facilement les produits.

  1. Pour donner une idée de la supériorité du nombre des vaches, nous indiquons la statistique du bétail de l’arrondissement de Lectoure en 1872, bien que cette statistique comprenne des animaux issus pour la plupart de croisements avec le Garonnais.
    Veaux de la naissance à 3 ans, 3.679
    Bouvillons, Taurillons, Génisses, 3.584
    Taureaux, 858
    Bœufs, 2.776
    Vaches, 15.251

    26.148