Page:Cazeneuve - Etude sur la race bovine gasconne.djvu/31

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

peut-on entreprendre de développer en elle cette faculté : user de la sélection en choisissant les femelles qui offrent les caractères indicateurs de cette aptitude suivant le procédé indiqué par Guenon, ou bien comme l’a fait M. Gayot pour créer la sous-race de Parthenay, telle serait la marche qu’il y aurait à suivre. Cette méthode donne de bons résultats, malheureusement son application demande beaucoup de temps. Néanmoins elle mérite d’être mise en pratique à l’égard de notre race gasconne. La vache deviendrait meilleure laitière, elle entretiendrait plus facilement son produit, et on ne serait point obligé de donner ce dernier à deux nourrices comme il arrive fréquemment, alors qu’on le destfine à la boucherie. Lorsqu’on est dans l’impossibilité d’agir de la sorte, on donne au jeune animal de la farine délayée dans l’eau, ou bien des fèves qu’on a le soin de faire tremper dans l’eau depuis la veille. Le veau engraisse alors moins facilement et sa viande est moins bonne. Et ces inconvénients n’existent pas uniquement pour l’animal de boucherie ! Comment se développeront les élèves s’ils n’ont pas une nourriture abondante ?

Ces, principes généraux posés relativement au choix que l’on doit faire des femelles en vue d’obtenir une meilleure conformation et une plus grande aptitude à la production du lait, voyons quel est l’âge convenable auquel elles doivent être livrées à la reproduction.

Dans l’état actuel de notre agriculture, il n’est pas prudent de faire saillir les femelles avant l’âge de trois ans. Des gestations trop précoces, les épuiseraient et amèneraient la dégénaration de la race, loin de l’améliorer ; car d’après la