Page:Cazeneuve - Etude sur la race bovine gasconne.djvu/38

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inefficaces et ne donnent que des résultats passagers. On aura beau pratiquer la sélection pour la race gasconne, si l’on ne modifie pas le régime, on n’obtiendra pas de résultat réel. Une des premières améliorations à tenter, ce serait donc de faire une part plus large aux cultures fourragères, de s’intéresser avant tout à la production des aliments nécessaires à l’entretien du bétail. Or, nous l’avons déjà dit, dans le Gers, il n’est environ qu’un cinquième de l’étendue du département qui soit consacré au prairies ; cependant ce ne sont point précisément les prairies naturelles qui font défaut, elles sont suffisantes ; mais l’on devrait surtout s’attacher à augmenter les prairies artificielles. Les diverses variétés de plantes que l’on trouve dans ces dernières font que ces fourrages sont plus recherchés par les animaux de l’espèce bovine.

Il serait facile, quoi qu’on en dise, de rémédier à la pénurie de fourrages que l’on observe dans notre pays ; il suffirait d’accorder une part moins considérable aux céréales, à l’avoine par exemple. On modifierait la rotation que l’on suit le plus généralement, et après avoir ensemencé un tiers de la terre en blé la première année, l’année suivante au lieu de semer tout le terrain en avoine, on lui ferait produire du maïs, des fèves, des pommes de terre etc.. Dans les assolements on pourrait encore faire une place soit à la luzerne, au sainfoin, soit au trèfle des prés. Le cultivateur trouverait là une abondante provision pour ses bestiaux, sans compter les feuilles de la plupart des arbres, celle de la vigne, quelques espèces de choux fournissant un vert très-avantageux, qui constituent d’excellentes ressources pour