Page:Ceysset et Pébernard - Défectuosité des aplombs.djvu/25

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viciée comme le sang. Crainte de butter, efforts pour s’y soustraire, faux pas la plupart du temps, voilà de quoi faire naître, chez les animaux, ces douleurs morales capables de troubler la lactation et de compromettre même la vie du, jeune sujet… « Les sabots allongés et recourbés, que l’on rencontre souvent chez les vaches laitières qui ne sortent jamais de l’étable et dont on néglige de rogner les pieds, nuisent aux aplombs de ces animaux, tiraillent les tendons par l’allongement du bras de levier que forme l’onglon et déterminent une gêne qui ne fait que nuire à la sécrétion du lait. » — (Lecoq).

N’en serait-il pas de même pour la jument qui nourrit ?

« Peut-on espérer qu’une femelle qui souffre, qui mange et digère mal, nourrira convenablement le fœtus et qu’elle aura assez de lait pour bien nourrir sa progéniture ? » (Magne).

Du reste, ouvrez les collections modernes ou anciennes de différents journaux ; consultez l’ouvrage du Petit-Radel, — Essai sur le Lait ; — le travail de Bertholet (Claude-Louis), — de Lacte anonalium medicanaentoso, — et vous trouverez nombreux faits de cette nature. Enfin, la physiologie enseigne que les modifications opérées par le travail dirigent de préférence, sur les organes dont le jeu fonctionnel a été longtemps continu, les éléments fibrineux dont le lait devra, partant, se trouver dépourvu. Voilà un fait physiologique que l’observation démontre en pathologie chez les animaux à aplombs défectueux et qui a donné lieu à cet aphorisme si connu, principe de toutes les théories sur la révulsion : Duobus doloribus simul obortis et non in eodem loto vehementior trahit alterum.