Page:Ceysset et Pébernard - Défectuosité des aplombs.djvu/26

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CHAPITRE II


EFFETS DU DÉRANGEMENT DES APLOMBS SUR LES MEMBRES, LES ARTICULATIONS, LES LIGAMENTS SUSPENSEURS, LES TENDONS FLÉCHISSEURS DU PIED ET LEURS GAINES, etc.


C’est surtout sur les membres que se révèle l’influence fâcheuse de la défectuosité des aplombs : les os, les tendons, les muscles en souffriront. Nous allons plus loin, et nous disons qu’un défaut d’aplomb peut en entraîner un second, et que cet autre ou les deux réunis sont capables d’en amener un troisième : Prenons un exemple.

Qu’arrive-t-il quand le cheval est long jointé ? C’est que le bras de levier inférieur est investi d’une somme de forces assez grande qui fait que le ligament suspenseur du boulet et les tendons fléchisseurs ont à supporter un poids plus considérable. Voilà une cause destructive pour ce ligament, ces tendons, etc. ; une cause prédisposante à ces affections appelées arthrites, vessigons, molettes, voire même rétraction des muscles et des tendons quand les animaux auront été soumis à des travaux pénibles. Ce résultat n’est pas surprenant ; car, bien que l’angle du boulet et celui des articulations qui lui sont inférieures soit plus aigu, la longueur des ligaments et des tendons n’est pas pour cela augmentée. Enfin, « le boulet éprouve une flexion beaucoup plus grande, se fatigue plus par conséquent et devient très sujet aux entorses. » — (Lecoq).