Page:Ceysset et Pébernard - Défectuosité des aplombs.djvu/35

La bibliothèque libre.
Aller à la navigation Aller à la recherche
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 35 —

voir l’éleveur revenir à de meilleurs principes et l’industrie chevaline être en ce moment en pleine renaissance dans notre pays.

Il est aussi permis de croire que le poulain qui a les jarrets coudés, la croupe avalée, par exemple, doit cette imperfection à une écurie trop inclinée. Le poids du corps, ainsi déversé sur l’arrière-main, l’obligera à se tenir de profil, à choisir les interstices du pavé pour y placer les pinces, à appliquer contre le mur qu’il a derrière lui ou les poteaux des stalles, les talons des pieds de derrière.

La disposition déclive de la crèche que l’on trouve parfois dans les écuries n’est pas moins funeste aux aplombs. Le port outré de la tête vers le sol forcera le cheval à fléchir continuellement les membres antérieurs, à les écarter de la ligne d’aplomb ; la bête deviendra arquée, panarde même. Une personne nous a affirmé avoir eu un exemple de ce genre. Ceci nous indique que le sol de l’écurie ne devra avoir qu’une pente suffisante pour donner écoulement aux urines. Il y a bien quelques propriétaires qui, plus intelligents que les autres, laissent à l’écurie le poulain continuellement libre ; mais, en voulant éviter un inconvénient, ils tombent dans un pire, car le fumier sur lequel ils laissent croupir pendant tout l’hiver le jeune sujet favorise l’évasement de l’ongle et en altère son organisation par la malpropreté.

Ces poulains, bien conformés à la naissance, mais se trouvant aussitôt après dans les conditions ci-dessus, examinez-les six, sept mois après, et vous serez convaincu qu’ils portent déjà aux membres, à la croupe, au poitrail le stigmate de l’altération de l’aplomb du sabot.

La persistance de l’aplomb naturel des pieds, voilà, selon nous, une des causes principales de la conservation de l’aplomb des