Page:Ceysset et Pébernard - Défectuosité des aplombs.djvu/36

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membres. Avec des étalons de choix et des juments médiocres, on pourra toujours obtenir des produits d’un assez grand mérite, si tous les jours on laisse parcourir à la mère d’assez grands espaces pour que le poulain puisse maintenir ses pieds à l’état naturel d’aplomb. C’est ce que l’on fait en Pologne, où, pendant la mauvaise saison, on abandonne pêle-mêle les poulains dans de vastes granges, exemple que la plupart de nos éleveurs devraient imiter ; ils n’auraient pas ainsi la mauvaise fortune de voir leurs poulains, laissés à l’écurie pendant l’hiver, devenir malingres, chétifs, étroits de poitrail et contracter des vices de conformation qui mineront tôt ou tard leur tempérament, tout en s’opposant au développement de leurs facultés. Buffon n’avait-il donc pas raison de dire « qu’à moins que le cerf ne soit dans de grands espaces, ses jambes se déforment et se courbent ? » La cause immédiate de cette déformation, le célèbre naturaliste la passe sous silence ; on la devine sans peine.

Nous allons plus loin et nous disons que c’est au défaut d’usure du sabot que sont dus, peut-être, certains vices réputés héréditaires, voire même, en partie du moins, la dégénération de quelques types.

a. — Si le poulain est encastelé dès le jeune âge, c’est qu’il est sédentaire obligé comme la mère ; donnez-lui la facilité d’user la corne, et vous verrez disparaître les maux que sa mère semblait lui transmettre.

b. — On est surpris de la dégénération chez nous des races importées d’Afrique ; la cause existe dans le dérangement de l’aplomb du pied quand son usure n’est pas en rapport avec son accroissement. Dès que le fils de l’étalon arabe a vu le jour, il est