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ment à son éloignement des parties vives, pour maintenir le pied dans les conditions les plus normales ».

Les sabots ne s’usent pas toujours régulièrement dans le jeune âge ; ils peuvent s’écailler ou se déformer suivant la nature du sol ; aussi, conviendra-t-il de faire tailler légèrement les pieds des poulains tous les mois, pour enlever l’excédant de corne qui n’a pas été usée.

B. — Exercice modéré. — Il ne suffit pas, pour le maintien de ses aplombs, d’avoir laissé libre le poulain jusqu’au moment du sevrage ; le propriétaire doit encore, après cette époque, le livrer à quelque exercice jusqu’à l’âge de deux ans et demi ou trois ans. Généralement ce principe n’est pas mis en pratique ; aussi le poulain perd-il les qualités qu’il promettait avant. Voilà un très mauvais système d’élevage que tout propriétaire, un peu soucieux de son œuvre, devrait faire disparaître de sa pratique. Tous les inconvénients signalés jusqu’ici en résultent dès lors.

L’expérience démontre qu’un léger exercice, continué pendant ce temps, favorise le développement des organes, assouplit les articulations et les muscles et maintient ainsi l’aplomb naturel du sabot. Ajoutons que les métamorphoses de la nutrition se font plus régulièrement. Si vous faites de votre poulain un prisonnier, ses aplombs se fausseront et sa santé sera compromise. En effet, quand à l’âge convenable vous le soumettrez au travail, il suera facilement, se fatiguera beaucoup, se rebutera parfois, forçant ainsi son conducteur à le violenter. — Tel est cet habitant de la ville délicat, fragile, prenant mal au moindre courant d’air, suant au moindre exercice. — Ce ne sera donc pas dans une écurie, la plupart du temps sombre, mal aérée, que l’hématose se fera bien ; ce sera en