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Page:Châteaubriant, Alphonse de - Monsieur des Lourdines, 1912.djvu/229

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quelques emprunts, nécessités du reste par les besoins d’une entreprise… d’un haras, justement… Mais ne vous mettez pas pour cela dans un état pareil… ces choses-là se font tous les jours !… Je rembourserai.

– Il y a encore ceci, reprit, plus bas, d’une voix entrecoupée, épuisée, M. des Lourdines, sans s’arrêter à ce qu’il savait être un mensonge, et sentant que, décidément, tout un monde les séparait : … Pour nous sauver l’honneur !… pour t’épargner la prison !… j’ai mis en vente les métairies… ton héritage… tout le bien de famille… Ce Muller sera payé… c’est une affaire entendue… bientôt nous n’aurons plus que trois petits milliers de francs de revenus… nous vivrons comme des paysans… Ah !… tu nous croyais donc bien riches ! »

Anthime verdit et dut s’appuyer contre le socle de la croix.

« Qui donc t’avait mis cela dans la tête ? »

Le visage d’Anthime se décomposait.

« Trois mille francs !… Vous me dites cela pour m’effrayer !