Page:Chénier - Œuvres poétiques, édition Moland, 1889, volume 2.djvu/107

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La terre est son domaine et, possesseur ardent,
Il court, juge, voit tout comme le fils prudent
Qui va de ses aïeux visiter l’héritage
Et parcourt tous les biens laissés pour son partage.


Parler enfin prophétiquement de la découverte du nouveau monde. destins, hâtez-vous d’amener ce grand jour qui… qui… ; mais non ; destins, éloignez ce jour funeste, et, s’il se peut, qu’il n’arrive jamais ce jour qui… qui… etc.

En parlant du passage de Gama aux Indes,


En vain...............
Des derniers Africains le cap noir de tempêtes.


On erre longtemps, on est curieux, on lit des fables, on en est content, on s’en dégoûte, on cherche la vérité, on la trouve enfin.


............La science
Porte ........ son austère compas ;
La balance à la main, le doute suit ses pas ;
L’expérience alors, de siècles entourée.
S’avance lentement........


Cherche, examine, pose une loi première, évidente à tous les hommes, et on tient un anneau de la chaîne.

Le génie invente un système… et cherche à le poser sur des fondements solides…


Et l’étude aux yeux creux, au front chargé de rides,
Y promène longtemps son austère compas.


La science veut, non contente d’admirer et la forme et l’ouvrage,


Connaître la matière et voir agir la main.