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Page:Chambon - Notes sur Prosper Mérimée, 1902.djvu/117

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VOYAGE EN BRETAGNE 91

port, en traitant les cuistres bretons comme ils le mé- ritent... »

Il est un peu plus explicite dans la lettre suivante à Royer-Collard, qui n'est pas datée, mais est très vrai- semblablement des premiers mois de 1836 :

MINISTÈRE

de « Paris, le 183

l'instruction publique

« Je suis toujours e par les bretons et les Mss. de

Guenclan. Comment s'y prendre pour faire finir cela?

« On me dit que M r de La Villemarqué le trouveur

de Guenclan est à Paris. Pensez-vous que ce soit lui qui

ait répandu les bruits de soustraction. Comment faut-il

agir à son égard? le bois, le fer ou le feu? L'embarras

est que je ne sais pas où il se tient. C'est un ancien élève

des Chartes et il se peut que vous sachiez son adresse.

Vous seriez bien aimable de me la découvrir et de me

donner conseil dans cette affaire qui commence à

m'ennuyer diablement.

« Tout à vous.

« P r M. « Mardi matin.

« Tâchez d'être guéri pour jeudi. »

Il semblerait donc résulter de ces deux documents que Mérimée avait été accusé par M. de la Villemarqué d'avoir dérobé un manuscrit de Guenclan. Il est difficile de savoir où et comment se produisit cette accusation. Dans son ouvrage Barzaz-Brciz ', il mentionne le ms.

1. Chants populaires de la Bretagne, recueillis et annotés par Hersart de la Villemarqué, 6* éd. (Paris, 1867, in-8°, p. xxm-xxiv).