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Page:Chambon - Notes sur Prosper Mérimée, 1902.djvu/146

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120 NOTES SUR PROSPER MÉRIMÉE

dant à ce qu'on y préparât un recueil des inscriptions romaines existant en France, a soulevé entre deux comi- tés une question d'attributions que j'étais loin de prévoir. Le comité des chartes et chroniques réclame l'honneur de publier ce recueil. (Voir le rapport de M. Lcbas dans la séance du 10 mars, numéro du 6 avril, Journal de V Instruction publique.') Sans doute je suis très fier que ma proposition ait été accueillie par deux comités au lieu d'un seul, mais je ne voudrais pas que cette espèce de conflit retardât un travail que je crois utile. Pour ma part, je suis prêt à communiquer au comité des chartes, les inscrip- tions que j'ai recueillies dans mes tournées, s'il reste définitivement chargé de cette tâche; mais je dois à la section à laquelle j'appartiens de ne pas laisser sans réponse les observations contenues dans le rapport de notre savant collègue M. Lebas. Je le prierai donc de remarquer que si les édifices, les tombeaux, les statues, les meubles antiques rentrent dans la compétence du comité des arts et monuments, il serait assez singulier qu'en les publiant ce comité ne pût faire connaître les inscriptions qui y sont tracées. J'ajoute qu'un grand nombre d'inscriptions, insignifiantes si on les sépare du monument où elles se trouvent, acquièrent de l'importance parleur place et par les objets d'art qu'elles expliquent. Combien de bas-reliefs du plus haut intérêt qui n'ont pour toute inscription qu'un nom inconnu dans l'histoire! S'il est vrai que le tout doive emporter la partie, dira-t-on que l'inscription du tombeau de S. Remy est plus importante que le tombeau lui-même, et que ceux qui publient le tombeau n'ont pas le droit de publier les huit mots gravés sur sa frise? Croit-on pouvoir détacher les inscriptions