Aller au contenu

Page:Chambon - Notes sur Prosper Mérimée, 1902.djvu/147

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

1838 121

qu'on lit sur les autels, les statuettes, les monuments funéraires, de la description de ces autels, de ces sta- tuettes, de ces monuments ? Peut-être existe-t-il un vice dans l'organisation des comités, trop nombreux pour que leurs travaux ne se rencontrent pas quelquefois sur les mêmes terrains ; mais tant que subsistera cette organisa- tion, je pense que le comité des arts et des monuments ne sortira pas de ses attributions en s'occupant des inscriptions antiques de la France.

« Permettez-moi, Monsieur, d'ajouter quelques mots sur le plan proposé par M. Le Bas. La collection compren- drait toutes les époques, depuis l'invasion des Gaules par les Romains jusqu'à la réunion de nos provinces sous l'unité monarebique. L'immensité de ce projet est la seule raison qui puisse empêcber de l'accueillir, car son utilité est incontestable. Il faut cependant examiner si nos ressources nous permettent de l'entreprendre. A partir du V e ou vi e siècle, les inscriptions ne peuvent être publiées qu'en fac-similé, car, les transcrire, ce serait leur ôter une grande partie de leur intérêt; dans nombre de cas, ce serait même rendre leur date incertaine. Or, quelle quan- tité de planches ne faudra-t-il pas pour reproduire les inscriptions de la France? que l'on calcule et le temps et les frais, puis qu'on se demande avant de commencer si l'utilité égale la dépense.

« En ce qui concerne les inscriptions romaines, sauf quelques rares exceptions, nos caractères d'imprimerie peuvent les reproduire. Le nombre n'en est point consi- dérable, et celui des personnes qui pourraient les recueil- lir et les transmettre est grand dans tous nos départements. J'ai supposé que dans l'espace d'une année on pourrait