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Page:Chambon - Notes sur Prosper Mérimée, 1902.djvu/166

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14° NOTES SUR PROSPER MÉRIMÉE

fois ce que je vous disais de sou ignorance n'est pas exagéré. »

Le même jour, nouvelle lettre :

« 15 juillet [1840] au soir,

« Je rouvre ma lettre, non, mon enveloppe pour vous accuser réception de votre aimable billet. Grâces soient rendues à M. Cousin. Les peintures de la crypte sont encore magnifiques, mais pour celles de la nef c'est fer- mer l'écurie après que les chevaux, etc. Vous me deman- dez un dessinateur. Hélas ! Dauzats autrefois, avant que ses campagnes l'eussent perverti, eût été excellent. Amaury Duval serait assurément le meilleur copiste, mais il y a une cinquantaine de figures et il lui faut dix jours pour dessiner une tête. Si vous ne voulez pas de Dau- zats, peut-être que M. Delaroche pourrait vous indiquer quelqu'un. Parmi les qualités désirables dans l'artiste sur qui votre choix se fixera, il faut celle de conserver son sang-froid à 28 m. du pavé, perché sur un échaffaud assez effrayant. Dauzats est habitué je crois à dessiner en se tenant d'une main sur un abyme de 3 ou 400 mètres.

« Les figures de S* Savin ont diminué de nombre comme savez. Ne pourrait-on pas au moyen des mêmes 2000 fr. faire dessiner ce qui reste encore des fresques du temple S. Jean ?

« Votre négociation auprès du garde des sceaux me paraît admirable. Ce sera assurément la plus belle con- quête sur les Barbares. Mais vous n'avez gagné que le Père Eternel et je crains S 1 Pierre. Vous devriez bien le mettre dans nos intérêts.

« Il y a ici une église de Montierneaf bâtie par Guil-