Page:Chambon - Notes sur Prosper Mérimée, 1902.djvu/18

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son plus grand péché était la gourmandise! Il est vrai qu'elle était développée au plus haut degré chez lui '. Cette impression de bonté, en même temps que de mélancolie, en la trouve sur un admirable portrait ' de Mérimée aux trois crayons par Rochard "\ daté de [853 (à peu près au moment de la rupture); il appartient à M. Bixio, qui a bien voulu nous le montrer et nous en donner, avec son obligeance

Gauthier Villars, 1894, in-12". 64 p.], on lit : << Malgré l'opinion établie il avait découvert un bon cœur chez l'égoïste Mérimée » (p. 32). Les personnes qui ont connu Mérimée sont unanimes sur ce point. Mérimée ne disait-il pas. du reste : « 11 m'arrive rarement de sacrifier les antres à moi-même, et quand cela m'arrive, j'en ai tous les remords possibles » ?

une m onnue, I. 115.)

1. Cf. Lettres inédites, p. cxxiv. Depuis, il a paru dans le Figaro du 26 août ijor, un extrait d'une lettre inédite (dont nous ignorons le destinataire) sur les melons : « L'intérêt du marchand consiste à écouler ses plus vieux pensionnaires, qui sont d'horribles concombres passés et

I m dois donc prévenir le bonhomme que tu pars pour la cam- pagne et que le melon dont tu fais l'achat ne sera pas mangé avant trois jours. Le marchand te livre alors un sujet qui est .'1 point... Bénis les dieux s'il n'est pas déjà trop mûr! »

2. Il n'est pas mentionné dans l'étude que M. Ephrussi a consacrée à ce peintre (Galette des Beaux-Arts, de décembre 1891, p. 441-65 et où se trouve reproduit (outre un portrait de Léonor Mérimée) un autre de Prosper (aux trois crayons aussi), moins intéressant sous tous les rapports (de 1824?). — Signalons encore deux autres portraits inédits de Mérimée. L'un « venu merveilleusement » est une peinture de M mo la princesse Mathilde et a été donné par elle au Musée Carnavalet. Cf. lettre à la princesse Julie du 14 octobre 1868, dans la Revue de Paris du 15 juillet 1894, p. 266; l'autre est un buste en bronze du sculpteur Iselin, donné par l'État en 1891 au Musée d'Ajaccio, où il figure sous le n° 820. Cf. H. Stein, dans Réunion des Beaux-Arts, XVIII (1894), 1194.

3. On reconnaît sur ce portrait le Mérimée peint par sa mère si bien reproduit dans le volume de M. Tourneux sur Mérimée, ses dessins, ses portraits.