I76 NOTES SUR PROSPER MÉRIMÉE
l'ont entraîné. Il se peut que M r Samuel ait la même opinion de nous. Vous devriez engager Chegarai à
demander à Aimée des nouvelles régulières. Je suppose
qu'elle pourrait en avoir d'assez précises par Kepplcr qui
communique sans doute encore avec les domestiques de
S harpe.
« Mille compls et amitiés.
« P r M. « Jeudi. »
Sharpe, en effet, ne devait pas se relever. On voit dans les Lettres à l'inconnue ' combien cette maladie affectait Mérimée ; il conservait cependant quelque espoir, et il le croyait hors de danger 2 lorsqu'il reçut la nou- velle de sa mort. Il en avertissait aussitôt Roycr-Collard :
« Mon cher ami, le pauvre Sharpe est mort dans la nuit du 22 au 23. Son frère Samuel m'écrit à la date du 23, qu'il est resté 48 heures sans donner signe de con- naissance et il l'espère, sans souffrir. Pendant sa conva- lescence à la suite de la première attaque, M r Samuel lui avait parlé de la part que nous prennions à son accident et il y avait paru très sensible. Je me repens bien de n'être pas allé en Angleterre, comme j'en avais eu d'abord le dessein. J'aurais eu quelque consolation à lui
dire adieu.
« T. à v.
« P r M. « Dimanche matin. »
1. La lettre n° 52 (I, 144) sur la maladie de Sharpe est postérieure à la lettre 54 (datée du 9 février).
2. Lettres à une inconnue, I, 150 [27 février].
