LA MORT DE SHARPE 177
Et, quelques jours après, ayant à demander quelques livres à Lenormant, il revenait sur son regret de n'avoir pu revoir Sharpe.
« Jeudi, 2 mars.
« Mon cher Monsieur,
« Voici La Popelinière dont je vous remercie, bien que- ce ne soit pas mon affaire. Je l'ai lu cependant avec quelque plaisir à cause des phrases cicéroniennes.
« Maintenant les bouquins que je vous demanderai sont :
« La Popelinière, Hist. de France enrichie des plus notables événements survenus es province de l'Europe depuis 1550. 4 vol. 8°. 1582. Je n'aurai besoin que du volume où se trouve le récit des événements de l'année 1560.
« Je voudrais bien avoir encore l'histoire du tumulte d'Amboise 1560.
« Je crois que cela se trouve encore dans les mémoires de Condé de 1743.
« Je viendrai vous demander tout cela un de ces jours. Vous avez su la mort du pauvre Sharpe. Je ne puis me consoler de n'être pas allé à Londres comme j'en avais eu d'abord le projet.
« P. Mérimée. »
Mérimée fut bientôt distrait de son chagrin. Du Som-
merard, un autre de ses amis, venait de mourir et l'Etat
voulait acheter ses collections. Arago nommé rapporteur
s'adressa à Mérimée qui lui répondit par une longue
Chambon. — P. Mérimée. 12